vendredi 13 juin 2008

The Old Man

Premières impressions…

On a toujours un peu de crainte lorsqu’arrive un jeu tel que MGS4. Des mois d’attentes, de fantasmes, de déclarations de développeurs, de journalistes. Les premières reviews, certaines dithyrambiques, d’autres mettant l’accent sur le mécontentement provoqué. C’est normal, une telle impatience ne peut que provoquer déception et frustration.
Alors, lorsque j’insère le BRD pour la première fois dans ma PS3, je pense à GTAIV et à la désillusion qu’il m’avait provoquée. Je croyais retrouver le fantastique bac à sable de GTAIII, ben non, très vite l’ennui des missions est arrivé, la récurrence des thèmes, ce côté « copier-coller » dans chaque interaction… bien sur, c’est très beau et on prend plaisir à se balader dans Liberty City, mais… c’est pas comme GTAIII. Trop urbain, trop de répétition.

C’est donc du bout des doigts que je lance l’installation sur le disque dur. Et là, d’emblée, la Kojima’s touch apparaît. Je ne veux pas faire de spoilers, mais alors que justement GTAIV me paraissait désincarné, MGS4 semble posséder une âme, propre à la série, à l’idée que Kojima se fait du jeu. Quelque chose, et avec ce nouveau volet d'autant plus, à la frontière du film et du jeu vidéo.
Les anciens MGS citaient un peu maladroitement ses influences, souvent de façon directe et sans prendre de recul. C’était sympa, ça faisait clin d’œil de fan-boys. Cette fois-ci Kojima a tout digéré, il n’est plus dans le pêché de jeunesse à vouloir tout dire et vite. Ce qui rend donc le jeu plus mature (Old Snake) et fatalement le tout est empreint d’une certaine nostalgie (c’est le dernier MGS avec Snake… du moins à ce qu’on dit…). Le générique, enfin, disons plutôt tout l’avant propos de l’act 1 est d’ailleurs empli d’une mélancolie certaine, avec une musique très douce contrastant sur des images de guerre très violentes avec un Snake se déchargeant en voix off de toute son amertume quant à ce qu’est devenu le monde.
D’emblée le ton y est : LA classe !!!
Certains moments sont d’ores et déjà culte (et pourtant je n’ai encore rien vu… du moins je le souhaite) : une cinématique dans laquelle on incarne un autre « personnage » et où on observe les réactions de Snake…, une petite fille (oui ! nous connaissons sa mère) ne sachant pas faire d’œuf au plat, la rat patrol de Meryl, l’infiltration dans la ville en ruine, toutes les explications géniales sur les ID (avec une infographie magnifique...) le destin de Naomi, Rose, etc.

C’est donc bien le blockbuster attendu qui s’ouvre à moi. Et durant les 5 heures auxquelles j’ai joué hier soir, je me suis aperçu que c’était sans aucun doute le monument tant espéré.

Certes, ceux qui sont réfractaires à l’esprit MGS (trop de bla bla, cinématiques trop longues, phases de jeu obsolètes, etc.) ne s’y essayeront même pas. Les autres, devraient retrouver beaucoup d’émotions, se poser des questions et trouver certaines réponses.
Paradoxalement, et toujours pour soutenir cette comparaison entre ces 2 blockbusters, alors que GTAIV fait partie de ces jeux free, et que MGS4 suit des chemins prédéterminés, la sensation de liberté me paraît plus importante dans MGS4, ou plutôt, la sensation d’un monde, d’un contexte.

Tout est beau, travaillé, léché… bien sur, on pourra dire : « non, ce n’est pas un vrai jeu next gen ! » mais qu’est ce que c’est réellement un jeu next gen ? De plus beau graphisme quasi photo réaliste ? Des modes on-line ? Un unique choix entre les casual games et les FPS ?
MGS4 n’est pas un jeu next gen, il est au-delà, il a développé sa propre mythologie et se place à des encablures de GTAIV qui n’aura que trop peu brillé à mes yeux.

Snake is THE old man

Hell Yeah !

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